L’éducation des jeunes générations est une affaire des plus sérieuses.
La Barbe, vigilante en ces heures décadentes, se réjouit de voir que la CPU (Conférence des présidents d’université) résiste vaillamment à la féminisation des instances dirigeantes de l’Enseignement Supérieur.
Désormais les filles sont plus nombreuses que les garçons dans l’enseignement supérieur, on ne saurait trop craindre qu’elles tentent de s’immiscer dans les plus hautes fonctions de cette honorable institution. D’aucuns cherchent à nous faire croire, en répandant des inepties, que les donzelles réussiraient mieux sur les bancs de l’Université que leurs homologues masculins*. La Barbe constate avec soulagement que ce n’est qu’illusion puisqu’au sein du plus honorable des corps universitaires, la proportion d’hommes est largement supérieure à celle des femmes :
80,3% de mâles parmi les professeurs des universités. Et cette proportion monte à 87 % pour le prestigieux aréopage de la Conférence des Présidents d’Université. Pourvu que ça dure !
Honorons, avec vous Messieurs, le grand Molière qui savait - par la bouche du Père Chrysale - mettre chacun et chacune à sa juste place :
« Je vis de bonne soupe, et non de beau langage.
Vaugelas n’apprend point à bien faire un potage,
Et Malherbe et Balzac, si savants en beaux mots,
En cuisine peut-être auraient été des sots. »
(Chrysale, acte II, scène 7)
Nous vous enjoignons donc, chers Compères, de prendre toutes les mesures qui s’imposent, y compris les plus viriles, pour préserver l’intégrité et le prestige de la CPU.
Il est inutile, voire dangereux, de trop éduquer les filles.
« Si vous songez à nourrir votre esprit,
C’est de viande bien creuse, à ce que chacun dit. »
Femme savante, femme barbante
* 60% de filles parmi les titulaires de licence, 55% pour les titulaires de master