Avec Freud, pour que vive la culture patriarcale à l’européenne !
Cher Emile, cher Charles,
La Barbe vous félicite pour l’organisation de ce colloque. Avec 83% d’hommes parmi les intervenants, vous montrez la voie à suivre : éviter la non-mixité, si étrangère à notre culture du doux commerce entre les sexes, tout en restant à large distance d’une parité qui signifierait le déni des différences entre les sexes.
En ne recrutant que des femmes pour vous assister, deux modératrices et deux rapporteuses, vous achevez de rappeler aux femmes quelle est leur juste place.
Car la science freudienne nous a appris que les lois de la psyché imposent leurs conditions au fonctionnement social, et d’ailleurs toutes les sociétés humaines comme animales ont pris acte des deux genres pour distribuer les rôles.
Or une nouvelle vague de féminisme, les gender studies venues d’outre-Atlantique, nie l’altérité des genres, et surtout donne l’illusion que quelques femmes en lumière sont l’exemple à suivre par toutes.
Nous avons échappé à la Big Mother dans les bras de laquelle le peuple devenu sans [re]pères a failli nous précipiter en 2007, mais rares sont aujourd’hui les femmes qui comme cette chère Julia respectent l’esprit de l’héritage freudien, comprenant qu’aspirer à quitter la place à laquelle la physiologie les assigne ne peut que les conduire à l’hystérie ou à la dépression.
Il est grand temps de rappeler que féminisme doit rimer avec féminité, et que l’ordre symbolique ne saurait fonctionner autrement que selon le partage que Freud a retracé dans le psychisme : aux pères le sens, aux mères les sens.
Contre le déferlement de la culture américaine dégen[é]rée et contre les grands ébranlements des femmes phalliques, l’œuvre de Freud prend aujourd’hui une actualité éclatante en nous fournissant un rempart.
Gloire au père de la psychanalyse, et que son inestimable objet de transmission brille bientôt au firmament du patrimoine de l’UNESCO !
NB : texte inspiré de l’argument du colloque et d’écrits de ses intervenants A. Finkielkraut, D. Tillinac, J. Kristeva et M. Schneider (références fournies sur demande).