La crise, une affaire d’hommes !
Soucieux de mieux évaluer l’impact de la crise financière sur les rouages de l’économie mondiale et du commerce international dont ils seront bientôt les cadres actifs et influents, les étudiants du Mastère 212 de Paris Dauphine avaient besoin d’être éclairés et rassurés par des personnalités remarquables dans ce domaine.
La Barbe tient à remercier les organisateurs du colloque annuel « 2009, les pays émergents dans la tourmente ? » pour avoir invité un panel d’experts à ce point représentatif des qualités viriles indispensables à la réussite dans les affaires internationales, et à féliciter chacun d’entre eux. En ces temps de forte volatilité des marchés, il est en effet primordial de conserver les traditions séculaires qui garantissent la légitimité et la crédibilité de nos dirigeants et de leurs politiques.
Félicitation Hubert, vous fûtes à la tête d’un ministère trop important pour que quiconque songe sérieusement à le confier à une femme.
Félicitations Christophe, directeur général d’un groupe dont le comité directeur réunit 25 hommes et une seule femme
Félicitations Jean-Marc, représentant d’un groupe dont la direction générale compte 18 hommes et une seule femme
Félicitations Jean-Joseph, conseiller dans un club prestigieux dont la direction compte 11 hommes et une seule femme
Félicitations François, directeur d’une école dont le conseil d’administration compte 14 hommes et 3 femmes
Félicitations Christian, directeur général d’un groupe dirigé par 8 hommes et 4 femmes
Félicitations Philippe, président d’une société dont le comité exécutif compte 5 hommes et 2 femmes
Félicitations Olivier, directeur général d’une société dont le directoire réunit 7 hommes et une seule femme.
Soyez vigilants cependant !
La présence d’une femme autour de ces deux tables rondes vient nous rappeler que malgré les proportions rassurantes ici énumérées, partout des femmes quittent la sphère de l’économie domestique pour convoiter les responsabilités les plus élevées.
Les étudiantes de Dauphine ne peuvent hélas qu’y voir un encouragement, et se fourvoyer plus avant, les malheureuses, dans une voie si contraire à l’ordre des choses.