"Cachez cette femme que je ne saurais voir ! "
Cher Stéphane, nous revoilà.
Et il est rassurant de constater que le théâtre national de la Colline poursuit le chemin d’une création innovante, pavé de mâles talents.
Cependant, au fil des ans, nous observons un certain glissement et souhaitons vous mettre en garde.
En 2009, Ô rage, Ô désespoir ! Une femme s’était emparée de l’écriture d’une pièce sur les onze spectacles programmés cette saison-là.
En 2010/2011, ce sont deux auteures, oui deux, Galin et Célie, qui étaient présentes pour 14 spectacles programmés, ne laissant que 86% de place aux hommes ! Quel douloureux problème !
Comme vous nous l’aviez assuré lors de notre intervention en 2009, le talent ne se mesure pas en pourcentage... Certes, mais cette saison à nouveau, vous avez privé deux hommes sur dix de la possibilité d’exprimer leur talent d’auteur et trois sur douze à la mise en scène. Sans compter que le numéro 12 de votre revue Outre-Scène met en lumière les rôles féminins dans le théâtre aujourd’hui. Alors stop ! Ressaisissez-vous, la Barbe vous en conjure !
Nous voyons là de dangereux signes de capitulation de votre part, nous mettant face à l’impensable. A ce rythme, cher Stéphane, le théâtre de la Colline que vous dirigez prend le risque d’atteindre l’égalité de traitement et la parité des genres dans la programmation de 2017.
Or 2017, c’est demain ! La barbe.