Salon des Entrepreneurs 2

Cité des Congrès, Nantes

Des bonnes, pas des patronnes !

Messieurs les chefs d’entreprise, chers collègues !
Merci de vos efforts !
Continuons ensemble à voiler à nos yeux effarés la progression diabolique des femmes à la tête de nos viriles entreprises. En effet, nous ne sommes plus que 83% d’hommes parmi les dirigeants !
Et si, dans les plus grandes entreprises françaises, quelques 8% de harpies ont réussi à s’introduire dans nos Conseils d’Administration, Gloire et Honneur soient rendus aux 42% d’entre nos belles structures qui parviennent aujourd’hui à conserver un panel exclusivement masculin !
Que ces prétentieuses, que l’on prétend diplômées, utilisent au mieux leur cervelle pour se mettre au service de nos futures têtes pensantes, qu’elles abritent et nourrissent à leur début ces promesses vivantes, qu’elles préparent les jeunes mâles à devenir ce qu’il sont, des chefs !
Mais qu’elles n’essaient pas de s’aventurer sur ce terrain de l’entreprise pour lequel l’homme est naturellement armé : lui seul, en effet, sait administrer, décider, voyager, rencontrer ses pairs lors de repas bien arrosés !
Dans notre grande bonté, nous acceptons les femmes dans nos entreprises, leur consacrons des tables rondes, les sollicitons même ! - pour travailler à nous dégager des tâches routinières et serviles. Acceptons de les payer un peu, puisque la loi nous l’impose, mais ne nous laissons pas déborder : préservons ces petites mains, laborieuses mais frêles et limitées, donnons leur ces temps partiels créés pour la sauvegarde de la morale. Elles peuvent ainsi se consacrer à leur foyer, après avoir humblement servi leur patron et, avec leur petite retraite, ou leur minimum vieillesse, elles ne risqueront pas de déstabiliser le cocon familial en s’offrant un gigolo.
Défendons ces valeurs-là pour la Femme, et pour la France :
aux femmes, les chiffons, pas le pognon.
Des bonnes : oui ! Des patronnes : non !
Veillons à ce que nos douces compagnes ne gâchent pas leurs plus belles années de grâce et de fécondité à rivaliser avec nous, prenant nos places sur les bancs
de l’école, réussissant leurs examens mieux que nous, puis briguant nos sièges aux places de décision, et jusqu’à oser prétendre nous donner des ordres !
Enfanter, obéir, servir, cuisiner, voilà leur vocation !
Gérer, diriger, digérer, voilà la nôtre !

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