Messieurs,
Ce soir La Barbe est heureuse de féliciter la presse indépendante d’information en ligne, à l’occasion de cette deuxième édition organisée à l’initiative de son syndicat, le SPIIL.
« Comment traiter une campagne à l’heure d’Internet », vous interrogez-vous ? « Comment traiter une campagne électorale à l’heure où des femmes osent s’immiscer dans le monde politique et médiatique ? Vous répond La Barbe en écho.
La Barbe se réjouit d’avoir constaté à deux reprises cette semaine qu’en la matière, des bastions demeurent. Nous avons il y a trois jours félicité la virile équipe de campagne de François Hollande. Aujourd’hui c’est vous messieurs que nous saluons. Et pour cause, ce jeune et vigoureux syndicat n’a rien à envier à ses augustes prédécesseurs, les syndicats historiques ou les plus vieux titres de presse, parangons du maintien d’un pouvoir masculin. Le Spiil est dirigé par un hommes, et parmi sa cinquantaine de représentants, on compte moins de dix femmes. La virile sagesse caractérisant vos organisations reflète à l’identique la présence masculine des milieux politiques dont notre grande nation tire sa grandeur.
Attention, toutefois. La Barbe note une coupable relâche. 24 hommes et 8 femmes, aujourd’hui, c’est bien. 18 hommes et 3 femmes l’an dernier pour la première journée du Spiil et 23 hommes pour 3 femmes il y a seulement deux mois à Bordeaux où beaucoup d’entre vous étiez réunis pour parler de l’information numérique, c’est mieux. Restez vigilants Messieurs !
La Barbe en est convaincue : la façon la plus ambitieuse de perpétuer une presse digne de ce nom sur Internet à l’heure de la campagne électorale est de tendre aux dirigeants politiques ce miroir fidèle qui leur permettra de prendre conscience de leurs propres limites. Daniel, Maurice, Jean-Marie, Pierre, Edwy, Grégoire, Joël, Joël, Nicolas, Jean-Sébastien, Jean-Philippe, Christophe, Didier, Ronan, David, David , Hervé, Alexandre et tous les autres, continuez ! Les postes de directeur de la publication sont vôtres, ne les lâchez pas ! Point, à la ligne.
La Barbe