Yannick Comenge
Petit récit d’une action matinale...La BARBE et Génération précaire bouscule le COR (Conseil d’orientation des retraites).
C’était mignon ce matin en arrivant à l’Institut d’Océanographie. Petit croissant gentillets, mini-pains aux raisins, délectations aux chocolats. Un choix très luxueux de boissons, jus de fruits, thé ou café à volonté. Les petits plats dans les grands pour l’organisation du 10ieme anniversaire du COR (Conseil d’orientation des retraites).
Comme à l’habitude un peu en retard, on s’est tous entraperçu avec une mignardise à la main. En effet, ce n’est pas tous les jours que des précaires savourent ces amuses gueules ; l’humeur festive était là… l’amphi n’avait aucune mesure de sécurité apparente… le collectif la Barbe et Génération précaire se sont fondus dans les participants de l’anniversaire. Les invités de la table ronde, visiblement tous « bien nés et racés (pas de minorité visibles ou de jeunes) » préparaient leurs fiches et discours. En coulisse, les sms fusaient entre nous. Ophélie Latil s’afférant à vérifier que chacun avait un masque. Alix Béranger du Collectif La Barbe scrutaaussi l’amphitéatre comble pour mesurer le nombre de militant.
Le top départ est lancé. Chacun ayant répondu présent, on se mit tout de même à chercher Julien Bayou, présent sur les lieux mais visiblement retardé pour on ne sait qu’elle raison. L’orateur fier comme Artaban lança son discours bien classique à l’auditoire… dix années d’action, un sujet encore chaud, les retraites à pérénniser, la démocraphie des vieux en explosion. Tout continuait… L’interlocuteur ne vit meme pas Alix se lever et arborer sa barbe et sa pancarte. Un flot d’une quinzaine de militant s’engoufra dans les travées… La Barbe arriva autour des invités de la Table Ronde. Toujours en retard au fond de l’amphi, je pris un peu de temps à recadrer verbalement avec une petite férocité un homme d’environ soixante ans, décoré de la légion d’honneur et qui s’était exclamer « qu’est qu’elles viennent faire chier les salopes ». Cela décrit bien l’ambiance qui peut se créer au démarrage des actions. Et en ce sens, il faut avoir un forte répartir pour démontrer une maitrise totale du déroulement de la scène festive qui allait se jouer.
Balbutiant face à l’irruption des militants, les intervenants de la Table Ronde étaient visiblement bien ennuyé… le plan de communication n’avait pas commencé qu’il était entaché d’un incident… Entre temps, La Barbe s’était emparé d’un micro et commençait à rappeler la situation des femmes dans les projets actuels de retraite. Le déclassement salarial du au sexe, l’injustice de la dernière loi, et la symbolique du COR… ainsi, sur 36 éminents spécialiste, une seule femme. Encore une fois, les hauts fonctionnaires montrent leur fond, un machisme très ancré !
Au tour de Génération Précaire… Ophélie Latil exigea d’abord avec fermeté qu’on lui remette un micro, ce qui fut fait malgré les râlements de male qui éclataient dans l’amphithéâtre. Ouah, ils étaient en retard sur le programme !! Le silence reprit alors ses droits. On entendit parler de jeunesse, de stagiaire, d’emploi. De volonté d’insertion pour payer la retraite des autres...
Notre premier orateur vit partir les Collectif d’un regard hagard. Il crut bon de dire qu’il avait des femmes qui travaillaient autour de lui, femme qui ne se bornait pas à faire des photocopies… Il en fut ridicule selon quelques syndicalistes venus assistés aussi au déballage du Conseil d’orientation des retraites…