Les 30 ans de Bioforce 11/04/2013

L’institut Bioforce, LA référence en terme de formation aux métiers de l’humanitaire, organisait, dans le cadre de ses 30 ans, un événement à Paris. Un sans faute en termes d’intervenants : 100% d’hommes pour nous parler des "humanitaires de demain".

Bioforce, un cocktail origimâle

En ces heures sombres de féminisation des personnels et des directions de l’humanitaire, La Barbe est heureuse de venir féliciter l’Institut Bioforce pour son courageux acte de résistance.

Quelle meilleure façon de fêter les 30 ans de l’Institut que par un choeur de voix viriles rigoureusement sélectionnées ? Quelle joie que de découvrir un programme de table ronde composé à 100 % de prénoms masculins : Randolph, Jonathan, Christophe, Dante, Daniel, Régis, Rory, Antoine, Benoît, Benoît, François, Jean-François, Jean-François, bravo à tous d’avoir su répondre présents à cet appel du fond des âges !

« Développer les capacités pour répondre aux urgences », inventer les travailleurs locaux de l’humanitaire de demain, voilà des enjeux qui ne peuvent être confiés qu’à des mentons velus. Stratégie, prospective, menaces, défis, attention voilà les guerriers musclés de la rhétorique humanitaire ! Dire, c’est faire, et le langage, surtout quand il veut inventer l’avenir, n’appartient qu’à ceux qui l’ont toujours façonné. Oui, bravo à vous tous d’être là, solides, enracinés, colosses infatigables d’un monde qui, derrière la visibilité d’un discours de surface, dit sa volonté de ne pas changer !

La Barbe !

P.-S.

Compte-rendu de l’action :
Neuf membres du groupe d’action féministe La Barbe se sont invitées lors des discours de clôture afin de saluer, avec leur ironie habituelle, un programme à 100 % masculin – et blanc. « Stratégie, prospective, menaces, défis, attention voilà les guerriers musclés de la rhétorique humanitaire ! Dire, c’est faire, et le langage, surtout quand il veut inventer l’avenir, n’appartient qu’à ceux qui l’ont toujours façonné. »

Comme à l’habitude, une salariée de l’assistance a tout de suite remarqué que le collectif s’était trompé de cible dans la mesure où le personnel de l’Institut Bioforce est largement féminin. Dont acte.

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