Parce que c’était eux, parce que c’était nous,
La Barbe tenait à rendre ici un vibrant hommage à l’Institut Montaigne pour la quasi exemplarité de l’organisation de ce colloque : sur 15 intervenants annoncés, 14 hommes.
Mais pouvait-il en être autrement sur un sujet aussi grave que la situation et l’avenir de l’Université française ? Le corps universitaire le plus honorable, celui des professeurs des universités, ne compte-t-il pas 80,3 % d’hommes ? Sans oublier le prestigieux aréopage de la Conférence des Présidents d’Université, composé à 87 % d’hommes. A l’heure où les étudiants masculins ne comptent plus que pour 42,4 %* des effectifs universitaires, il est rassurant de constater que les hommes continuent d’occuper sans partage les postes importants.
La Barbe félicite donc Claude, Laurent, Gérard, Christian, Philippe, Louis, Laurent, Alain, Nicolas, Youngsuk, Alain, René, Marc et Claude d’avoir ainsi contribué à maintenir ce juste état des choses sous l’égide de l’Institut Montaigne.
Il est vrai que ce dernier était bien placé pour relever hardiment ce défi : grâce à un Comité directeur masculin à 80 %, les rênes sont bien tenues. D’ailleurs, la production de cet organe viril est parfaitement maîtrisée, puisque 97 % de ses rapports publiés ont été signés par des hommes.
La Barbe salue l’audace visionnaire de Claude, Bernard, Henri, Nicolas, Jacques, Guy, Christian, Michel, Jean-Paul, Arnaud, Philippe et Lionel, tous membres du Comité directeur de l’Institut Montaigne. Messieurs, nous l’affirmons : à l’heure où l’Université française s’engage sur la voie de l’excellence, grâce aux divers dispositifs Labex, Idex et au Grand Emprunt, pour viser le peloton de tête du classement de Shangaï, vous êtes sur la bonne voie !
Souhaitons que l’Université française demeure à l’image de cette assemblée harmonieuse, et que les élites de demain reproduisent celles d’aujourd’hui. La plus utile et honorable science et occupation à une femme, c’est la science du ménage. (Michel de Montaigne, extrait des Essais).