Fédération française de rugby- 08/12/2012

Cinq militantes de la Barbe sont intervenues lors de l’Assemblée générale de la Fédération française de Rugby(FFR) à Roland Garros le samedi 8 décembre 2012.

Tous derrière le bouclier de Brennus

La Barbe ne cache pas son immense émotion : elle s’adresse pour la première fois à l’un des bastions du Sport.

Non seulement vous réussissez à maintenir au plus faible la part féminine des praticiens de cet art mâle, mais vous parvenez à l’écarter totalement de la scène médiatique, même quand l’équipe de France féminine obtient des résultats que quelques audacieux pourraient qualifier de prestigieux au niveau international. Nous le savons tous : le maul pour être efficace doit être pénétrant !

Mieux encore, et là la Barbe défaille –presque- de joie devant la grande magie du Sport : quand on entend « Equipe de France », personne, ô personne ne pourrait jamais avoir l’arrogance de penser qu’il s’agit d’autre chose que de l’universel… masculin.

Enfin, depuis son origine votre Comité directeur a su faire de l’Ovalie un îlot florissant de la virilité. Attention, cependant, la gangrène de la parité atteint le monde sportif telle une fourchette dans un œil innocent sous une mêlée : la Fédération française de natation ne s’est-elle pas égarée à élire dernièrement un Comité directeur paritaire ? Heureusement, en Ovalie on sait qu’un en-avant ne peut être qu’une faute.

Fi de biscouettes et de moufles. Sortons la boîte à gifles pour châtier ces impies ! Mieux : ne nous montons pas le bourrichon, pas la peine de sortir les casques à pointe : ignorons-les !

Chiffres :
Rugby : 413 293 licenciés en 2011 dont 4 167 femmes
L’Equipe de France féminine termine 2e du Tournoi des Six Nations en 2010, 2011 et 2012.
Comité directeur de la FFR en 2012 : 34 hommes et 3 femmes

P.-S.

Compte-rendu de l’action : Les militantes n’ont pas pu faire la déclaration prévue dénonçant l’absence de femmes dans cette instance dirigeante du Rugby. Elle ont en effet été violemment prises à parti et séquestrées. Trois d’entre elles ont été molestées, jetées dans une arrière-cuisine sous une nuée d’insultes sexistes en provenance de l’assemblée, et tenues sous bonne garde jusqu’à la fin de la rencontre, tandis que l’on tentait d’arracher le téléphone portable de l’une des deux autres qui filmait l’agression.

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