Rassemblement contre le harcèlement sexuel 11/05/2016

Une dizaine d’activistes de La Barbe s’est joint mercredi 11 mai 2016 au rassemblement devant l’Assemblée nationale.

Ce rassemblement fait suite aux révélations, par Mediapart et France Inter le lundi 9 mai, de harcèlement sexuel par le député Denis Baupin envers plusieurs femmes du parti EELV.

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Panneau pour le rassemblement 11 mai 2016 2
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La Barbe dans Le Parisien 12 05 2016

Rassemblement - Contre l’impunité, contre la loi du silence !

Appel unitaire

En face de l’Assemblée nationale
Place Edouard Herriot

Lundi 9 mai, une enquête parue sur France Inter et Mediapart a révélé des faits de harcèlement et d’agressions sexuelles, perpétrés par Denis Baupin, député et vice-président de l’Assemblée Nationale. Grâce au courage des victimes qui ont osé témoigner, Denis Baupin a été poussé à la démission de son poste de vice-président en quelques heures seulement.

Pourtant, ces femmes avaient déjà parlé. À leur entourage, aux responsables de leur parti. Pourtant, tout le monde savait…

L’affaire Baupin n’est pas isolée ; sa démission est une étape de la lutte pour éliminer le harcèlement sexuel et les violences à l’encontre des femmes en politique.

En 2002, Jean-Michel Baylet, Ministre de l’aménagement du territoire, obtenait avec transaction financière le retrait d’une plainte déposée par son ancienne collaboratrice parlementaire pour coups et blessures. En avril 2016, nous découvrions que Michel Sapin, Ministre du budget, avait du mal à "retenir sa main" quand il se retrouvait en présence d’une journaliste portant un pantalon taille basse. Sans oublier les nombreuses affaires DSK (Tristane Banon, New-York, Carlton)… Et combien d’autres encore profitent d’une position de pouvoir qui les protègerait et leur permettrait de perpétuer crimes et délits en toute impunité.

Quand on parle de "violences faites aux femmes", il ne faut pas oublier qu’en face de ces femmes, il y a des agresseurs. Ici, ces agresseurs sont des hommes puissants, qui savent user de tous les ressorts pour que les femmes ne parlent pas, dans un monde où l’on doit "se serrer les coudes entre camarades de parti" pour ne pas ternir son image et où les femmes sontpriées de passer sous silence les violences patriarcales, en atténuant ou en relativisant les torts des coupables. Un monde où les victimes sont marginalisées, traitées de folles ou de personnes trop sensibles qui n’ont pas le cuir assez dur pour supporter des faits pourtant graves. Sortir du silence demande du courage, de la solidarité et le soutien de la justice.

5 ans après l’affaire DSK, nous appelons à un rassemblement devant l’Assemblée nationale :

pour l’inscription au code pénal de l’inéligibilité des hommes politiques reconnus coupables de violences sexuelles et/ou de violences conjugales
pour la non-investiture électorale par leur parti politique des candidats hommes sous le coup d’une enquête judiciaire pour des faits de violences sexuelles et/ou de violences conjugales ou déjà condamnés pour de tels faits
pour l’ouverture d’enquêtes internes par les partis politiques sur tous les faits dénoncés et rapportés de violences sexuelles, indépendamment de l’enquête judiciaire.
pour l’accompagnement, par leur parti, des victimes au dépôt de plainte
pour demander la démission de Denis BAUPIN de son poste de député

Signataires :

Association nationale des Etudes Féministes, Assemblée des Femmes, Collectif National pour les Droits des Femmes, Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception, Coordination Pour le Lobby Européen des Femmes, Les EffrontEes, Elues contre les Violences, Fédération Nationale Solidarité Femmes, Femmes migrantes debout, Femmes Solidaires, La Barbe, Maison des Femmes de Paris, Maison des Femmes Thérèse Clerc, Mémoire traumatique et victimologie, Osez le Féministe !, Planning Familial, Regards de femme, Marche Mondiale des Femmes France...

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