Nouvelles News - “Nouvelle Gouvernance” du groupe audiovisuel public

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9 nominations, 9 hommes...

Exit Emmanuelle Guilbart, la seule femme qui figurait dans l’organigramme.

Le président de France Télévisions, Rémy Pflimlin, a choisi de modifier la gouvernance du groupe audiovisuel public « afin de s’adapter au nouveau contexte technologique, concurrentiel, économique et social de son action », selon un communiqué diffusé lundi 28 janvier. Et quoi de mieux pour s’adapter à un nouveau contexte que de poursuivre dans la même voie : ne s’entourer que d’hommes.

Fin août, le groupe d’action féministe ’La Barbe’ s’invitait à la conférence de presse de rentrée de France Télévisions pour dénoncer « la surreprésentation masculine aux postes de direction » du groupe de télévision publique. Rémy Pflimlin répondait alors qu’il était « personnellement, extrêmement soucieux que nous puissions faire évoluer les choses ». Ce qu’il répétait un peu plus tard lors d’une séance de questions/réponses en ligne avec des blogueurs. (Lire : Les hommes de France Télévisions)

Cinq mois plus tard, force est de constater que ce souci n’était pas si extrême. Rémy Pfimlin, dans le cadre de la « nouvelle gouvernance », s’appuiera sur un Conseil de Présidence de 4 membres, 4 hommes : Martin Ajdari, Patrice Papet, Bruno Patino et Thierry Thuillier. Cinq autres responsables sont nommés auprès du Président : François Guilbeau, Michel Kops, Claude Esclatine, Frédéric Olivennes et Yves Rolland. Un nouveau sans faute masculin.

S’ajoute le fait que cette nouvelle gouvernance conduit à la suppression des directions de chaînes. De ce fait, la seule femme qui figurait jusque là dans le comité exécutif du groupe - Emmanuelle Guilbart, directrice déléguée aux programmes et patronne de France 4 - va « partir », selon l’AFP. Dont la dépêche se conclut par cette phrase lapidaire : « Aucune femme ne figure dans ce nouvel organigramme. »

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