Dossier de Presse de l’action : Colloque « Freud, un esprit européen » 25/06/2014

Le dossier de presse de l’action du 25 juin 2014.

Organisation et intervenants

Ce colloque organisé au Ministère des Affaires étrangères est la première manifestation publique organisée par le Comité Freud. Ce comité « pour un plus grand éclat et une meilleure reconnaissance de l’œuvre du père de la psychanalyse » a pour ambition que l’œuvre de Freud soit « ennoblie en accédant au patrimoine de l’UNESCO comme un joyau littéraire et scientifique au service de l’humanité » (Source : http://www.passages-adapes.fr/comité-freud/).

Le Comité Freud est piloté par Emile H. Malet, directeur de la revue Passages et de l’association ADAPes, et Charles Melman, psychiatre-psychanalyste, fondateur de l’Association Lacanienne Internationale. Ils sont les seuls membres du « comité scientifique » du colloque.

La liste de ses intervenants ayant varié jusqu’aux tout derniers jours – le titre du colloque lui-même a été modifié une semaine avant sa tenue, quoi que son argument soit resté inchangé –, le tableau ci-dessous peut ne pas refléter son organisation définitive.

Rôles dévolus aux hommes et aux femmes dans cette manifestation
Femmes Hommes % d’hommes
Membres du « comité scientifique » 0 2 100 %
Intervenants * 4 19 83 %
Modération / Gestion hors E. Malet & C. Melman ** 4 0 0 %
Source : http://www.passages-adapes.fr/comité-freud/ le 20 juin 2014.

* Hommes : Yves Saint-Geours, Emile H. Malet, Charles Melman, Jean-François Allilaire, Michel Hannoun, Gérard Pommier, Jean-Léopold Renard, Henri Vermorel, Alain Finkielkraut, Alfred Tauber, Denis Tillinac, Marcel Czermak, Patrick Guyomard, Claude Landman, Jean Clair, Marcel Gauchet, Roland Gori, Hervé Le Bras, Michel Schneider. Femmes : Ursula Plassnik (ambassadeur [sic] d’Autriche), Julia Kristeva, Christine Diercks, Daniela Finzi.

** Pour les assister dans la gestion de cette manifestation, Emile H. Malet et Charles Melman ont fait appel à quatre femmes : Anne Videau et Catherine Muller dans le rôle de modératrices, Marie-José Loverini et Armêl Balogog dans celui de « rapporteurs ».

Les éléments de langage ayant inspiré le tract de la Barbe

 Argument du colloque (http://www.passages-adapes.fr/comité-freud/activités-freud/colloque-freud-un-esprit-européen/ le 9 juin 2014 ) :
-  « Comité Freud pour un plus grand éclat et une meilleure reconnaissance de l’œuvre du père de la psychanalyse »
-  « L’œuvre de Freud prend aujourd’hui une actualité qui témoigne de la profondeur des ébranlements dont il fut le perspicace annonciateur. »
-  « c’était un esprit éminemment européen »
-  « […], la psychanalyse apparaît comme un rempart éthique, quand bien même la science freudienne est d’abord une culture et une clinique [...] »
-  « […], l’académicien Jean Clair a explicité la tendance morbide à [sic] une modernité cherchant à s’abstraire des Lumières, des humanités classiques et d’une filiation de civilisation. Tous ces cas témoignent de l’idée que les lois de la psyché imposent leurs conditions au fonctionnement social et qu’on ne saurait traiter les unes sans les autres. »
-  « Ce premier colloque : « Freud, un esprit européen », prend place dans une démarche visant à faire inscrire l’œuvre de Freud sur le registre mondial […] régi par l’UNESCO. »

 Alain Finkielkraut, extraits de Acteurs de l’économie, "Finkielkraut : « Ouvrons le 21e siècle avec intelligence »", 25 avril 2014 :
-  « Le principe de parité a aussi ceci de négatif qu’il conduit à nier des différences réelles et donne l’illusion que quelques femmes en lumière sont l’exemple à suivre par toutes les femmes. »
-  « La culture et la tradition françaises cherchent à marier le féminisme et la féminité, et non à combattre celle-ci par celui-là comme le font certains courants américains »
-  « L’islam apportera-t-il une contribution positive à la France et à l’Europe ? Il est trop tôt pour juger. Cela réclamera de sa part un certain nombre de fortes transformations intérieures. […] La République n’a pas à s’adapter aux exigences de l’islam ; il revient à l’islam de s’adapter et même de se soumettre aux lois de la République. Doit-on transiger sur ce qui constitue l’ADN de la nation, le cœur de ses traditions, le terreau de son humanité, et par exemple la mixité des femmes et des hommes ? »

 Denis Tillinac, extraits de Valeurs Actuelles, "L’altérité hors la loi", 8 sept 2011 :
-  « Toutes les sociétés humaines (et aussi les animales) ont pris acte des deux genres pour distribuer les rôles »
-  « L’idée que l’altérité des genres ne doit pas entraver l’exercice de ce droit [au mariage] fait son bonhomme de chemin. D’ailleurs cette altérité est contestée dans ses fondements par une nouvelle vague de féminisme – les gender studies – venue d’outre-Atlantique en soutien logistique de notre beauvoirisme national et qui menace de déferler sur l’école, via les nouveaux manuels. »

 Julia Kristeva
• J. Kristeva dans Catherine Rodgers, Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir. Un héritage admiré et contesté, L’Harmattan, 1998 :
-  « Je pense qu’il y a en effet un modelage du psychisme de la petite fille, puis de la femme, à travers des notions de passivité, de soumission, pour qu’elle occupe le second rôle, mais je crois que cette analyse ne tient pas compte de deux facteurs : le facteur biologique d’une part, et d’autre part l’inconscient. Le corps féminin passe par une forme de maturation qui implique la menstruation, l’accouchement, la ménopause, qui sont des étapes obligées pour une confrontation avec la défaillance, ou la passivité, ou la maladie, ou la mort, et qui rendent les femmes constamment attentives au dolorisme – ce que la psychanalyse appelle un voisinage de la douleur masochiste – et ce qui n’est pas nécessairement un défaut. […] La demande sociale qui assigne la femme au rôle de soignante, de bonne Samaritaine accentue cette fascination, mais cela va plus loin, et provient d’une expérience personnelle de proximité avec le sang, la mort, le corps qui vit et tombe en décrépitude, et qui est beaucoup plus présente dans les physiologies féminines. » (p.200)
-  « Il faudrait que nous apprenions à l’intérieur de l’universel une idée difficile à admettre qui est celle du sacrifice. Il n’y a pas de différence sans sacrifice : il faudrait admettre que tout le monde n’est pas tout, et arriver à concéder quelque chose, à avouer certaines difficultés, certaines faiblesses. Dans le courant de Simone de Beauvoir, les femmes voulaient être tout. Maintenant, pour élaborer une éthique du féminin, il faudrait penser nos limites, nos difficultés, nos impossibilités, et pas seulement nos envies, nos aspirations et nos désirs. » (p.203)
-  Répondant à la question de CR concernant Freud « Mais toute sa théorie de l’envie de pénis est critiquable ? : « JK : Pas pour moi. Il y a une envie de pénis chez l’hystérique, et la plupart des structures féminines sont hystériques. Quand on creuse le désir de pouvoir des femmes, très rapidement, on perçoit que le désir peut s’identifier avec un désir d’égaler la puissance sexuelle masculine. Très peu de femmes arrivent à dépasser leur hystérie, à ne pas aspirer au pouvoir pénien ou phallique. Et celles qui renoncent à cette aspiration tombent très facilement dans la dépression. […] Dans les parages du féminisme, beaucoup de femmes ont fait des analyses et se sont rendu compte de la posture phallique qu’elles occupaient dans leurs revendications. Quand elles ont cassé cette posture phallique, elles se sont retrouvées dans la dépression. CR : Mais cela ne vient-il pas du fait que dans notre société, c’est le pouvoir phallique qui est reconnu ? JK : Il n’y a pas d’autre pouvoir. CR : Ne pourrait-on pas imaginer d’autres sociétés où justement les pouvoir s autres de la femme pourraient être reconnus ? JK : La notion de pouvoir suppose une maîtrise, une puissance, l’imposition d’une loi, d’une règle. […] L’évacuation du phallique est impossible. Les femmes ont été écartées de cette participation au rôle phallique pour ce qui est du partage social du pouvoir, et c’est là qu’elles essaient de prendre leur place, mais souvent en ne s’investissant que trop, et en perdant beaucoup plus. » (p.208-209)
-  « En poussant à l’extrême les textes de Simone de Beauvoir on a abouti à la guerre des sexes : puisque les femmes sont comme les hommes, que les deux sont pareils, qui va régner ? Personne. On fait éclater la possibilité même d’entente, et on y est presque arrivé dans les sociétés américaines où les familles éclatent, où les hommes deviennent homosexuels ou abandonnent la recherche d’une complicité avec les femmes. » (p.210)
• J. Kristeva, Histoires d’amour, Denoël, 1983, p. 309-310, contre l’interprétation par Simone de Beauvoir de la représentation de la naissance du Christ dans la Nativité de Piero della Francesca, qui représente la Vierge agenouillée devant son fils :
« Source des images pieuses les plus vulgarisées, cette humilité maternelle se rapproche plus que les représentations antérieures du « vécu » féminin. Mais en outre, s’il est vrai qu’elle absorbe un certain masochisme féminin, elle en étale aussi la contrepartie de gratification et de jouissance. […] Elle se sait promise à cette éternité (spirituelle ou d’espèce) qu’aucune mère n’ignore inconsciemment, et par rapport à laquelle le dévouement ou même le sacrifice maternel n’est qu’un prix dérisoire à payer. Prix d’autant plus aisément supportable qu’en face de l’amour qui lie la mère et son fils, le reste des « rapports humains » éclate comme un flagrant simulacre. La représentation franciscaine de la Mère traduit bien des aspects essentiels de la psychologie maternelle, […] »
• J. Kristeva, « Être mère aujourd’hui », octobre 2005, http://www.kristeva.fr/etremere.html :
-  « Au risque d’en choquer certains, je dirais que sans une expérience optimale de la passion maternelle biface ([…]), le sujet femme atteint très difficilement un rapport à l’autre sexe, et plus généralement à l’autre, qui ne soit pure émotion osmotique (attachement/adversité), ou pure indifférence. »
-  « Sur le plan culturel, j’ai constaté que le « génie féminin » […] témoigne de la présence d’un lien à l’objet dès les débuts de la vie psychique. Contrairement à la postulation par Freud d’un « narcissisme sans objet » à la naissance, contrairement au « génie masculin » (philosophes, artistes) davantage porté à l’incantation solipsiste et aux drames de la subjectivité per se. Pour autant, affirmer que pour une femme, et a fortiori pour une mère il y a de l’autre dès les débuts n’a rien d’idyllique. Car c’est l’instabilité qui caractérise cette relation d’objet précoce, instabilité toujours susceptible de virer à l’exaltation maniaque ou à la dépression et à l’agressivité : […] »
-  « Je ne m’arrêterai pas au rôle essentiel du père ou de son représentant, qui induit une réappropriation de la structure œdipienne triangulaire, telle que la mère refait, répare ou analyse son propre Œdipe, après que la petite fille qu’elle a été l’avait raté, toujours plus ou moins. »
-  « La passion maternelle nous est apparue clivée entre l’emprise et la sublimation. Ce clivage lui fait courir le risque permanent de la folie, mais ce risque recèle aussi une chance perpétuelle de culture. Les mythes religieux ont tissé leur toile autour de ce clivage. La femme est un « trou » (c’est le sens du mot « femme » en hébreux) et une reine dans la Bible ; la Vierge est un « trou » dans la trinité chrétienne père/fils/saint-esprit et une reine de l’église. Par ces constructions imaginaires, les religions s’adressaient au clivage maternel : en le reconnaissant, elles le perpétuaient tout en l’équilibrant. Une sorte de perlaboration de la folie maternelle en résultait, qui rendait possible l’existence d’une humanité pourvue d’un appareil psychique complexe, capable de vie intérieure et de créativité dans le monde extérieur. Au contraire, à braquer tous les projecteurs sur la biologie et le social, mais aussi sur la liberté sexuelle et la parité, nous sommes la première civilisation qui manque de discours sur la complexité de la vocation maternelle. Je rêve (et je rejoins l’intitulé de cette table ronde « Rêve de femmes ») que les interventions qui ont lieu ici même puissent contribuer à remédier à ce manque : qu’elles stimulent les mères et tous ceux qui les accompagnent (gynécologues, obstétriciens, sages-femmes, psychologues, analystes) à affiner notre connaissance de cette passion grosse de folie et de sublimité. »

 Michel Schneider, extraits de Big Mother. Psychopathologie de la vie politique, Odile Jacob, 2002 :
-  « l’Etat sans pères ni repères », « l’Etat maternant », « l’emprise des mères »
-  « les sociétés où domine la mère sont les plus violentes, les fils s’arrachant ainsi à l’emprise et à la fusion »
-  « Qu’on le veuille ou non, l’ordre symbolique a jusqu’ici fonctionné selon un partage que Freud a retracé dans le psychisme et le malaise dans la civilisation : les sens sont le domaine sur lequel la mère ne cesse d’imprimer son empreinte ; le sens, dans son inscription arbitraire, revient au rôle du père »

 Charles Melman
• Extraits de "Que peut nous apprendre aujourd’hui le cas de la jeune homosexuelle ?", Cliniques Méditerranéennes, n° 65, 2002, p.69-77 : « […], mais à propos d’homosexualité, si on peut dire que l’homosexualité masculine est une perversion – personne, je crois, ne peut dire autre chose –, […] » ;
« Mais est-ce " l’anatomie qui fait le destin ", qui fait le sien ? Ou est-ce cette nomination qui vient marquer l’enfant à sa naissance, et qui va le ranger de façon jusqu’ici déterminée de manière parfaitement aléatoire, c’est la loterie, 49% garçons, et 51% filles, puisque c’est comme ça, cette nomination dont nous oublions évidemment un peu trop que c’est une nomination prescriptive
et injonctive ; c’est-à-dire que c’est la nomination qui donne d’emblée le statut phallique à devoir assumer, à devoir assurer, que ce soit en tant que garçon ou en tant que fille. Et on peut parfaitement penser que la révolte contre la place assignée […], en vienne justement à récuser cette nomination inscrite. Inscrite où ? Inscrite dans l’Autre. C’est de l’Autre qu’elle vient, comme le nom propre et quelques autres signifiants injonctifs, qui nous marquent. Aujourd’hui évidemment, où nous sommes en progrès, il s’agit de se débarrasser de tous ces signifiants injonctifs, se débarrasser du nom propre comme vous l’avez vu, par une loi… Le nom propre, c’est ce qui vient prescrire vos devoirs, votre dette. Pour se débarrasser de la dette, pas besoin d’aller chez le banquier, on change de nom et puis c’est tout ! Et même, je l’ai fait remarquer à ce propos, ce fameux "matronyme", c’est une plaisanterie ! Il n’y a pas de matronyme puisque le problème, c’est le choix entre le nom du père et le nom de la mère : si l’enfant vient s’inscrire dans la lignée paternelle ou s’il vient s’inscrire dans la lignée du père de la mère. Il ne faut pas blaguer là-dessus ! En revanche vous allez pouvoir appeler votre enfant par un nom de fantaisie…, Fabius ou un autre nom qui vous paraîtra plaisant, sympathique. Soulagement pour l’enfant de l’un de ses signifiants injonctifs, tout ce qu’il traîne avec lui quand il arrive au monde et qui évidemment est également constitutif de son tonus, de sa subjectivité, et orientateur de son parcours. Parce que s’il n’y a pas de point de départ, il n’y a pas de point d’arrivée, il n’y a donc pas de ligne tendue… Et il est évident que de nos jours, ce genre
de signifiant de départ, garçon ou fille, du fait même justement de l’invitation qui est faite à la fille – c’est même une exigence, la parité, l’égalitarisme… – de pouvoir servir à tout, il est clair que ça n’aura qu’une importance de plus en plus secondaire, relative. »
• Extrait du Rapport fait au nom de la mission d’information sur la famille et les droits des enfants (Assemblée nationale, rapport n°2832, 25 janvier 2006, propos rapportés de son audition du 9 mars 2005) : « l’institution familiale (...) semble caractéristique de notre espèce en ce sens que, bien avant que notre histoire n’ait commencé à s’écrire, et du fait d’une autorité dont nous ignorons tout, elle a réuni un homme et une femme afin qu’ils maintiennent ensemble une liaison stable dans le but de produire et d’élever des enfants. Là est l’aspect fondamental de cette institution, […] »
• Extrait de sa tribune publiée dans Le Monde du 8 décembre 2006 "Mme Royal, une mère sévère") après la victoire de Ségolène Royal à la primaire du Parti Socialiste : « Et sans doute fallut-il la conjonction de nombreux facteurs, dont celui trop connu du déclin de la figure paternelle, pour qu’on voie des vieux briscards aussi bien que des jeunes issus de familles décomposées chercher leur avenir dans les bras de maman. »
• Extrait « On sem ? », billet publié le 18 janvier 2013 sur le site de l’A.L.I : « Notre prochain séminaire sera celui de l’hiver du père. Certes on le savait mais le projet du mariage gay donne à ce savoir reconnaissance publique et légitimité. Hommes et femmes pourront se séparer et aller chacun de leur côté, et tenter de trouver dans la mêmeté du partenaire le remède au défaut de rapport sexuel. Prophétisée par Lacan la ségrégation exaltera, faute de père, le pouvoir d’un maître totalitaire, puisque toute altérité y sera perçue comme dommage et offense. De l’hommage au dommage, ce sera le parcours à faire. Ce n’est évidemment pas celui du nœud à 3 puisque la mêmeté des ronds n’est jamais que celle du trou qui les centre, et que le manque-à-jouir résultant ne peut être confondu avec le jusqu’à-plus-soif contemporain. »

 Eliette Abecassis, intervenante au programme initial (et peut-être final ?), membre du comité de pilotage du Comité Freud, extraits d’Abecassis et Bongrand, Le corset invisible. Manifeste pour une nouvelle femme française, 2007, Albin Michel, chapitre "Le piège du féminisme" :
-  « Le féminisme a voulu hisser la femme au niveau de l’homme. » (p. 16)
-  « Le féminisme a entraîné les femmes dans une masculinisation des valeurs féminines. L’erreur théorique du féminisme est la suivante : l’homme et la femme sont semblables, donc ils doivent être égaux. Or la femme n’a pas les mêmes besoins ni les mêmes aspirations que l’homme. » (p. 16)
-  « Le féminisme a nié la psychanalyse », « Le féminisme s’est construit contre la psychanalyse […] Ainsi, il s’est élevé contre la théorie de l’envie de pénis qui réduit la femme à être définie par le manque de l’homme. […] Comme le dit Charles Melman, "l’anatomie fait le destin". » (p. 21)
-  « Le féminisme a confisqué à l’homme son phallus. » (p. 22)
-  « Le féminisme a fait miroiter à la femme qu’elle pouvait être l’égale de l’homme. […] De plus en plus, la femme incarne la réussite sociale. [...] Elle a pris de l’assurance et elle a pris le pouvoir. Mais cela se retourne contre elle de façon violente, car elle est devenue, par ce pouvoir, sa position sociale, son argent et sa réussite, une femme phallique. [...] Le féminisme, en prenant ce pouvoir phallique aux hommes pour le donner aux femmes, a tué le désir de l’homme pour la femme, et même parfois celui de la femme pour l’homme. » (p. 23)
-  « Bien sûr, la féminité, dans une certaine mesure, se construit socialement. […] Mais cela signifie-t-il pour autant que l’identité féminine soit une fabrication de la société ? Si la psychologie de la femme peut différer selon l’âge, la catégorie socioprofessionnelle, la situation familiale, elle présente pourtant des constantes. Elle enfante, et cela fait toute la différence. Le mythe biblique ne s’y est pas trompé lorsqu’il a défini la femme par deux malédictions après qu’elle a été chassée du paradis : l’enfantement dans la douleur et le fait d’être en quête de l’homme. Ce besoin d’un autre est au cœur de sa psychologie : on en verra plus tard toutes les répercussions. » (p. 25)
-  « La femme est la première victime du féminisme » (p. 26)

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